viernes, 11 de septiembre de 2009

" Murs Mitoyens" por Claire de Chavagnac-BRUGNON


« MURS MITOYENS »

Les murs sont d’abord une création de l’esprit : ils se forment dans l’espace mental de l’individu ou du groupe. Psychique ou physique, il traduit la fragilité de notre condition d’hommes qui ne savent pas vivre ensemble. Dans sa forme physique, d’un besoin de se protéger des conditions climatiques, il devient besoin de se protéger de l’autre, besoin de contrôler l’autre (du voleur, du voyeur, de l’ennemi, de l’envahisseur ethnique, économique, sociaux culturels, religieux), instrument de pouvoir. Le mur est protection et barrière. Il fonctionne dans les deux sens et personne n’y échappe. Il commence dans la cellule sociétale la plus petite : 2 personnes, et ses formes physiques ou psychiques évolues dans toutes les relations humaines. Sa forme physique commence par l’armure pour s’exprimer jusque dans la démesure : la muraille de Chine devenue monument « site protégé, inscrit au patrimoine mondiale à l’UNESCO ».

J’ai choisi de traiter d’éléments qui dénoncent et construise le mur, qui sont liens et barrières entre les êtres en même temps. L’œuvre est composée de trois cubes en plexiglas posé les un à côté des autres. Chaque cube contient un symbole d’une relation humaine qui peut être lien et mur en même temps :
Cube 1 : la presse par des journaux d’époques différentes (de 1933 à nos jours), lien pour nous tenir « au courant » des événements du monde, elle est aussi ce qui désinforme, oriente etc. les coupures de journaux sont passés à la broyeuse pour ne pas s’attacher à l’anecdote de tel ou tel article, mais pour montrer l’amalgame des informations et leur récurrence dans le temps.
Cube 2 :l’activité épistolaire par des traces de cette activité de 1933 à aujourd’hui : les relations humaines dans la sphère personnelle et sociale. Celles des joies et des drames au plus proche de chacun, là où peut se construire les barrières mentales les plus infranchissables et les plus dures car au plus profond de l’être. Ces écrits sont passés à la broyeuse et ne sont plus que des lanières de graphes témoins de la relation passée.
Cube 3 : La matière : Du fil de fer barbelé ramassé en bordure d’un champ en Bretagne, celui là même qui sert encore aujourd’hui dans le monde entier à garder les vaches comme à garnir le mur des prisons ou séparer deux pays.

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